Coup d’Etat au Niger : La junte militaire interdit son espace aérien aux avions français

CONFLIT Air France avait déjà suspendu sa desserte de Niamey depuis le 7 août

Nouvel épisode dans la dégradation des relations entre Paris et Niamey : l’espace aérien du Niger est désormais fermé aux avions français, et à eux uniquement. L’espace aérien du Niger « est ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France », indique un message aux navigants aériens publié sur le site de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna).

 

L’espace aérien reste fermé pour « tous les vols militaires opérationnels et vols spéciaux », sauf autorisation spéciale des autorités, poursuit ce message daté de samedi soir. Interrogée par l’AFP, Air France a simplement indiqué qu’elle ne « survole pas l’espace aérien du Niger ». L’entreprise française, principale compagnie aérienne reliant l’Europe et l’Afrique, a par ailleurs suspendu depuis le 7 août ses vols à destination de Niamey (quatre vols par semaine), jusqu’à nouvel ordre.

 

La France ne reconnaît pas la légitimité des militaires

Le 4 septembre, le Niger avait rouvert son espace aérien pour les vols commerciaux après près d’un mois de fermeture. Le Niger avait annoncé le 6 août sa fermeture « face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins », alors que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) menaçait d’intervenir militairement pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’État le 26 juillet.

Le régime militaire a notamment ordonné fin août l’expulsion de l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté, et lui a retiré son immunité et son visa diplomatiques. Mais ce dernier se trouve toujours en poste à l’ambassade et Paris refuse de le rappeler. Depuis le coup d’Etat, la France répète qu’elle ne reconnaît pas la légitimité des militaires qui ont pris le pouvoir et que son interlocuteur reste le président élu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le 26 juillet.

 

20minutes.fr

 

Le 25 septembre 2023

Écrire commentaire

Commentaires: 0