Plainte contre Amadou Doumbouya, Amina M’Bow et l’État guinéen à Paris

Thomas Dietrich a porté plainte ce mercredi à Paris contre M. Amadou Doumbouya, directeur général de la société nationale des pétroles (SONAP) et Mme Amina M'Bow, communicante au compte de la même société pour "menace de mort". Les autorités guinéennes sont également visées par cette plainte pour "vol par personne dépositaire de l'autorité publique à l'occasion de l'exercice de ses fonctions".

 

Vous vous poserez certainement la question de savoir qui est dame Amina M'Bow dont le nom est associé à cette affaire ? Elle est certes méconnue par le grand public mais très connue dans les rouages du palais présidentiel et dans certaines sphères politiques.

 

Il s'agit en effet d'une franco-sénégalaise mais qui connaît très bien la Guinée. Elle serait également liée aux services de renseignement français.

 

Le samedi 13 janvier 2024, c'est elle qui a écrit à Thomas pour un rendez-vous. Elle indiquait avoir connaissance de la présence du journaliste en Guinée tout en le conseillant de faire attention car, selon elle, la situation est sensible. Elle a dans un premier temps proposé une rencontre à son domicile qui sera refusé par Thomas qui propose un endroit neutre et fréquenté.

 

Le programme est fixé à 23 heures au restaurant "Les copains d'abord" de Taouyah, à Conakry. Face au journaliste, dame Amina déclare avoir été commanditée par la SONAP afin de trouver un arrangement à l'amiable concernant son enquête. Thomas refuse et précise que c'était hors de question.

 

La dame demande en outre si l'enquête concerne le colonel Mamadi Doumbouya en rigolant souvent sur le fait que le journaliste risquait d'avoir de gros problèmes. Ce dernier décide de mettre fin à la conversation.

 

A la sortie du restaurant, elle est encore revenue vers le journaliste en disant à voix basse : "je sais ce que tu fais, fais attention ils vont te tuer."

 

Sur le chemin de son hôtel, Thomas Dietrich remarque qu'une moto le suivait. Aussitôt, il contacte un ami qui conseille de prendre les routes du quartier. Même en faisant demi-tour, la moto qui suivait a également fait demi-tour. C'est ainsi que notre confrère demandera au motard de s'arrêter au niveau d'une boite de nuit. Mais en terrasse, il constate également la présence de la moto et d'une deuxième personne. Il réussit à sortir par l'arrière du bar en regagnant son hôtel à pieds en prenant des chemins détournés.

 

 

Le dimanche 14 janvier à 12H30, il est interpellé par des forces de l'ordre et placé en garde à vue pour entrer illégale sur le teritoire. Quelque temps après, il est expulsé vers la France.

 

Facely Konaté sur twitter

Le 19 janvier 2024