Cela faisait plusieurs mois que Mamady ONIVOGUI, médecin chirurgien et activiste de la société civile guinéenne, faisait l’objet de harcèlement policière et de menaces contre sa personne.
Le 22 juillet dernier, aux environs de 19h, une colonne de pickups remplis d’éléments mixtes de la gendarmerie et des forces spéciales armés et encagoulés, a débarqué chez lui, à Lambagni, quartier Warrias, secteur Mamadou Aliou.
Docteur Onivogui dispose d’une concession composée de deux villas dont l’une sert de clinique privée.
Les militaires ont débarqué d’abord dans son logement et ont arrêté et brutalisé toutes les personnes s’y trouvant, y compris les visiteurs et sa femme qui vient d’accoucher. Ils ont pillé le contenu de la maison. Ils ont tenu longuement sa femme en joue, menaçant de lui mettre une balle dans la tête si jamais elle ne disait pas où était son mari.
Ils ont ensuite debarqué dans la clinique où Docteur Onivogui était en intervention sur un malade. Toutes les personnes trouvées dans la clinique ont été arrêtées et molestées pendant un moment.
Après quelques bastonnades, les plus chanceux ont été laissés sur place avec la menace de les retrouver et les tuer si jamais ils en parlaient.
Les autres ont été emmenés à une destination inconnue et sont, à ce jour, toujours portés disparus.
Nous avons été récemment alertés sur la situation par des proches qui ont pu se rendre sur les lieux et constater que la concession est vide et scellée, y compris la clinique.
Apeurée et craignant pour sa vie, la famille de Docteur Onivogui a dû fuir Conakry dès le départ des militaires.
À ce jour, plus d’un mois après ces événements, tous les proches des personnes arrêtées sont plongés dans une angoisse indescriptible !
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