Slam : CNRD, Transition ou Usurpation ? Par Mamoudou Babila KEÏTA Journaliste d'investigation

Guinée,

La modification constitutionnelle,

A brisé la démocratisation,

Sous prétexte de refondation,

De rectification, de correction, de transformation.

 

Mais la vérité ?

C’est une opération de légitimation,

Une négation, une falsification,

Un effacement de toutes réalisations,

Même celles marquées par l’amélioration

Des conditions de vie, des aspirations,

Sous Alpha Condé et son administration.

 

Avant cette imposture de refondation,

Notre pays avait une représentation,

Une place digne dans le concert des nations.

L’électricité n’était plus une obsession,

Mais une action, une exécution, une réalisation.

 

Depuis quatre ans, c’est la désillusion.

Une parodie de gestion,

Une inflation de corruption,

Une dilapidation des fonds publics,

Une instrumentalisation de la juridiction,

Pour une seule obsession :

La confiscation du pouvoir par une Constitution de confusion,

Malgré la contestation, malgré la répression,

Malgré la voix du peuple en opposition.

 

Ils ont promis rectification,

Ils ont offert inaction.

Ils ont promis transformation,

Ils ont livré manipulation.

La gouvernance ? Une seule définition :

Répression.

Oppression.

Provocation.

Propagande et glorification.

 

Chaque jour est une régression.

Arrestations,

Violations,

Exactions,

Disparitions.

Et la délation érigée en intimidation.

 

Ils préfèrent la séduction par la corruption,

Ils misent tout sur la communication,

Au lieu d’action,

Au lieu de solution.

Ils diabolisent les anciens,

Marginalisent les partisans de l’excellence,

Et bannissent la méritocratie comme une malédiction.

 

Ces seigneurs de la transition,

Par arrogance et prétention,

Sèment frustration, division, désolation.

Et face à la contestation ?

Négation.

Négation.

Négation.

 

Ils foulent aux pieds leur charte, bafouent les lois,

Musellent les voix,

Imposent leur Constitution sans justification.

Une domination, une confiscation,

Qui transforme la nation en champ d’oppression.

 

Mais le peuple n’acceptera pas cette soumission.

Il reprendra ses droits par contestation,

Dans la rue, par manifestation,

Avec courage, avec détermination.

 

Car nul n’est tenu d’obéir à une interdiction

Sans légitimation ni légalisation.

 

Leur Constitution ?

Une décomposition.

Une proclamation sans fondation.

Elle n’apporte aucune solution

À la question de la transition,

Encore moins une alternance par élection.

 

Le peuple, longtemps en observation,

Refuse la procrastination.

Au moment de l’action,

Il imposera des élections,

Dans l’inclusion et l'acceptation,

Pour mettre fin à l’usurpation.

 

Sinon, la Guinée sombrera dans l’indignation,

La désorientation, la désintégration.

Un pays sans direction,

Sans orientation,

Livré à l’incertitude, à la malédiction.

C'est tout simplement une déception.

 

Mamoudou Babila KEÏTA

Journaliste d'investigation

 

Éditorialiste - Voix libre en exil.

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