Arrêté et détenu depuis avant-hier au Haut Commandement de la Gendarmerie nationale, vient d’être déféré au Tribunal de Kaloum
Selon des sources proches du dossier, son “crime” serait d’avoir simplement écrit un texte de vérité.
Un texte où il recadrait Maya la Solution, cette influenceuse qu’on a tous vue se moquer publiquement de Babila, après l’arrestation de son père, allant jusqu’à nier l’évidence et à prétendre que le père de Babila n’avait jamais été arrêté.
C’est ce texte, ce simple acte de parole libre, que Maya a envoyé à la gendarmerie pour dire que Djiba est un soutien de Babila.
Et voilà comment, dans ce pays, une opinion devient une faute, une phrase devient un délit, et une publication devient un prétexte pour enfermer un citoyen.
Depuis deux jours, Djiba est détenu arbitrairement. On parle même de son transfert imminent à la Maison Centrale.
Et tout cela pour avoir exercé un droit fondamental , celui de penser, d’écrire et de dire non à la bêtise.
Voilà le pouvoir du CNRD, voilà le système que certains continuent d’applaudir, voilà la réalité de la terreur intellectuelle qu’on tente de normaliser.
Aujourd’hui, on arrête Djiba.
Demain, ce sera un autre. Et après-demain, peut-être toi, simplement pour un mot mal vu, une phrase mal prise, une opinion qui dérange.
C’est cela la Guinée qu’on nous impose , un pays où ceux qui pensent deviennent suspects,
où ceux qui parlent deviennent coupables,
et où ceux qui se taisent deviennent complices.
À force de laisser faire, nous devenons les gardiens de notre propre prison.
Et pendant que les puissants rient, la liberté pleure en silence dans les cellules de la gendarmerie.
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant
Écrire commentaire