Audits : Pourquoi un débat aux pulsions primaires ?

 

Aux souvenirs de la douleur du passé, opposons le rêve de la douceur de vivre ensemble en Guinée.

Alors cassons au niveau de l’apparence et de la pratique, au niveau des sensibilités, l’existence  d’une ethnie traquée à laquelle certains veulent nous faire croire ou qu’ils sont entrain de bâtir. La Guinée est une et indivisible. Et ses populations, qui n’ont pas choisi de naître sur cette portion de terre, veulent simplement vivre ensemble. Ce guide devrait servir à tous les politiciens, même si déjà certains se sentent menacés par leurs calamiteuses gestions passées de la chose publique. 

La Guinée appartient à tous les Guinéens, j’ai envie de l’écrire et de le crier fort comme toujours. Elle ne peut être la possession d’aucun d’entre eux, et sous quel que prétexte que ce soit. La patrie est celle de nos ancêtres. Cette terre s’est nourrie de notre nombril et a avalé les premiers bouts de nos cheveux. Donc personne ne peut en exclure l’autre sauf si volonté manifeste d’une auto exclusion.
Dans ce contexte-là, aucun groupe social, politique ou non, ne saurait se constituer en une force de pression sur le destin national avec pour objectif de dévier le train du changement de sa marche irréversible qui a embarqué les Guinéens. Désormais, ceux-ci n’aspirent plus qu’au bonheur pour lequel ils ont été sevrés pendant très longtemps : 52 ans !

Oui, la Guinée tient à changer progressivement en se transformant lentement au pas de sûreté que veut lui imprimer le Président avec l’appui de la majorité de ses compatriotes. Elle veut se mettre debout au service de tous ses enfants et pour toujours. Elle ne peut, de nouveau, s’arrêter sur les atermoiements des mêmes qui ont favorisé, hier, son retard à travers la culture de la misère généralisée de la population. Que ceux qui le pensent se détrompent ! Que ceux qui le rêvent tombent de cauchemar du lit dressé pour réaliser ce projet !

Le message du 7 novembre 2010 est très clair. S’ils ne l’ont écouté, ni entendu, il faut chaque fois le leur répéter, et à satiété. Les Guinéens ont choisi le changement contre la continuité de l’exercice du pouvoir par des prébendiers, de surcroît ethno stratèges, vivant d’une impunité la plus totale.

Peut-être leur enseigner que la société guinéenne, comme toute société vivante, veut se construire un nouveau dynamisme de développement parce que différent de leur conception privative de l’Etat ? Faut-il qu’ils sachent que le moteur de l’édification de cette nation qui n’a de cesse que balbutier depuis plus d’un demi-siècle, est allumé avec l’élection démocratique du porteur du projet du changement de notre pays ? Quand comprendront-ils, ces vautours emportés par le vertige d’un échec lamentable électoral ? Mais ils peuvent continuer à tournoyer dans le tourbillon du  mensonge effronté, honteux et éhonté ! La Guinée est devenue démocratique. Elle choisira maintenant ses représentants parmi ses dignes fils et filles en rejetant ses enfants indignes parce que voleurs.

Alors la marche démocratique entreprise est  irréversible !

Le discours pathologique et caractériel d’un président de parti politique n’aura que l’effet de la mouche qui se pose sur le corps d’un éléphant ; c’est-à-dire purement insignifiant. Les Guinéens ont décidé majoritairement de répondre, cette fois-ci, au rendez vous avec l’histoire, car  les précédents ont été ratés à cause de l’action néfaste des mêmes dont la politique est ancrée dans la victimisation. C’est pourquoi, il n’est plus question de ramener le débat à des pulsions primaires et à la saveur ethnique comme le veulent les unionistes des forces démagogiques et démoniaques en Guinée.

Hier, ils avaient profité de la mauvaise réponse donnée à leur satanique et machiavélique agissement par le premier régime, pour circonscrire sinon empêcher notre évolution heureuse. Soit ! Pendant longtemps, ils ont enfumé la lecture de notre histoire de savantes doses de mensonges. Cela a fonctionné pendant cinquante deux ans, mais ça ne doit plus continuer, car personne ne sera plus dupe de leur manipulation.

Désormais, nous les avons compris. Les membres de cette union faussement démocratique, mais dangereusement criminelle, veulent encore obstruer l’horizon guinéen déjà éclairé par la lumière du changement allumée, le 7 novembre 2010 après celle du 28 septembre 1958. Opposons-leur le rêve du changement de la Guinée !

Pourquoi veulent-ils dresser leur communauté, comme autrefois, contre le changement ? Parce qu’ils n’ont toujours pas compris que leurs temps, ceux du vol et autres crimes en toute impunité, ont changé ! Peuvent-ils le comprendre maintenant?

L’heure de la démocratie, expression de la majorité des citoyens dans un pays, a sonné dans le nôtre ! Cette dernière tient sa légitimité du passage par les urnes, opération civique, libre et transparente.

Comment, par la suite ne pas accepter l’état des lieux qui passent nécessairement par les audits ? N’est-ce pas ces audits doivent aider les Guinéens à comprendre ce qui s’est réellement passé pour que leur pays, scandale géologique, occupe le strapontin parmi les Etats du monde ?
Pour essayer de corrompre encore le projecteur de la lumière de la vérité sur la gestion passée du patrimoine national, les voilà secouant l’épouvantail de la peur de la fracture sociale lorsque l’on parle des audits. Leur alibi ?

Si l’ancien fonctionnaire, converti politicien, mais présumé grand voleur, était rattrapé par les lourdes casseroles qu’il traîne, sa communauté pourrait y voir une chasse à la sorcière. Ridicule et pathétique argumentaire !
Pourquoi réduire un mouvement politique à la seule personne de son président et, par ricochet, sa communauté à la même personnalité d’ailleurs pathologiquement complexée ?

Ainsi de la phase de victime de complots vrais et réels, mais imaginaires dans leur esprit, ils échafaudent aujourd’hui une nouvelle citadelle : l’ethnique victimisation. Malheureusement, pour eux, le temps du renouveau guinéen s’est affiché au cadran horaire de notre destin. La Guinée est entrée dans l’ère de la démocratie. Dans ce contexte, la marge de  manipulation des opinions nationale et internationale, comme ils le faisaient, hier, s’est rétrécie telle la peau de chagrin. Désormais, il faudra tout prouver (avec des preuves !) au lieu d’intoxiquer et/ou désinformer. Les cordes sensibles de l’humanité, qui vibraient à l’écoute de leur sornette, ne les sont plus parce qu’elles se sont senties flouées durant un demi-siècle.

Ainsi, après le retour de trois mois d’absence du politique primaire, ses loubards ont voulu tromper effrontément le monde en avançant des morts imaginaires que le grabataire, à la tête de l’OGDH, s’en était fait écho sur RFI. Quel personnage honteux dont l’âge ne lui a apporté aucune sagesse ?

Alors au regard de tout ce qui précède, chers compatriotes, je voudrais proclamer :

L’histoire reste le lieu que nous n’avons pas choisi, mais où nous pouvons réaliser quelque chose surtout de positif pour nous-mêmes comme pour la société. Elle demeure donc le lieu de notre action et de notre conscience. A ce titre, le défi du changement entamé avec le Président démocratiquement élu doit nous unir pour qu’ensemble, nous fassions de notre pays, un Etat de droit après lui avoir évité de retomber dans les mains de la mafiaguinée dont l’un des chefs de file ne s’est toujours pas remis de sa défaite cinglante à la présidentielle.

Simplement, mais avec détermination et forte conviction, refusons, Guinéens, l’alibi ethnique dont l’objet est la protection d’un délinquant politique, pathologiquement malade de sa défaite méritée. Nous devons agir dans ce sens, car le vrai bilan de l’histoire ne saurait être celui de la démission ainsi que le souhaite le malheureux candidat. Egalement, à ceux qui l’écoutent encore, le moment est venu de comprendre que le vivre ensemble s’impose à nous tous. Il ne doit pas être mis en danger à travers une explication facile et simplificatrice d’un échec démocratiquement infligé par les électeurs. C’est une nécessité à bâtir l’indivisible nation à laquelle nous nous identifions en consolidant sa base au lieu de la démolir comme le font actuellement les unionistes écervelés. Ce vivre ensemble doit être pourvoyeur de vraies solutions à nos incompréhensions superficielles et d’espoirs concrets qui nous pousseront au changement de notre pays dans la paix sociale pour notre propre bonheur et celui de la Guinée entière.

 

Paris, le 25 avril 2011


Jacques KOUROUMA


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Commentaires: 2
  • #1

    Mme DABO Fatoumata (mercredi, 27 avril 2011 19:42)

    Toutes mes félicitations !

    Les mensonges, la trahison et la misère doivent enfin céder la place à la vérité et au bien être de tous.

    Avec mes encouragements.

    Mme DABO Fatoumata






  • #2

    Bilo (jeudi, 28 avril 2011 04:28)

    LA POURSUITE DES AUDITS OU NOUS DESCENDONS DANS LA RUE CONTRE LE GOUVERNEMENT./.