Sékouba Konaté invite les nouvelles autorités du Niger à ne « pas frustrer » les acteurs de la transition militaire

L’ancien président intérimaire de la Guinée, général Sékouba Konaté, a invité mardi à Niamey les futures autorités du Niger à ne « pas frustrer » les acteurs de la transition militaire en cours, qui se sont engagés à céder le pouvoir le 7 avril prochain à un nouveau président démocratiquement élu, a constaté APA.

Le général Konaté, haut représentant de l’Union Africaine pour la Force africaine, a invité les autorités à davantage « insister sur les bons actes plutôt que les échecs », exhortant à « apprendre à reconnaitre le mérite et l’effort de chacun et de tous dans la construction de grands destins pour nos pays et dans notre marche difficile vers plus de liberté et de progrès ».

Invité d’honneur d’un Colloque international sur « Armée et pouvoir politique dans la gouvernance démocratique au Niger», l’ex-dirigeant de la Guinée, a largement invité les nouvelles autorités élues du Niger, « à ne pas frustrer » les acteurs de la transition qui « méritent considération et reconnaissance » faisant allusion à la junte militaire nigérienne conduite par lé général Djibo Salou.

Des responsables de la hiérarchie militaire provenant de plusieurs pays d’Afrique poursuivent jusqu’ au 31 mars, la réflexion sur les origines de coup d’Etat sur le continent et l’exploration de voies et moyens pour prévenir de tels phénomène et assurer la stabilité politique au moyen de la démocratie,.

Ce colloque international se propose trois jours durant de diagnostiquer « sans complaisance (…) les facteurs qui entravent la bonne gouvernance » a dit le général Mamadou Ousseini, ministre nigérien de la Défense.

Il s’agit, au cours de cette rencontre de « formuler des recommandations pertinentes dont la mise en œuvres pourrait mettre notre pays à l’abri de nouveaux soubresauts politiques » a expliqué le général Ousseini.

Egalement placé sous la présidence du général Salou, chef de l’Etat intérimaire du Niger, ce colloque ambitionne aussi de « de tout mettre en œuvre pour éviter une ultime irruption des militaires sur scène politique nationale ».

Initié par l’Armée nigérienne, ce Colloque réunit jusqu’au 31 mars à Niamey des participants de haut rang des armées de plusieurs pays de la sous-région, des chercheurs ainsi que des représentants des institutions de l’État, des partis politiques et des organisations de la société civile.

Le Niger a abrité du 6 au 9 décembre 1999, un colloque similaire en prélude au retour du pays à la vie constitutionnelle après la transition militaire ayant organisé des élections qui ont permis à l’ex-président Mamadou Tandja d’arriver au pouvoir en décembre 1999.

La junte militaire au pouvoir depuis février 2010 va céder la place le 7 avril prochain à un régime civile lors de l’investiture du nouveau président élu, Mahamadou Issoufou, qui a remporté prés de 58% des voix, à l’issue du scrutin présidentiel du 12 mars dernier.

APA