Un protocole entre le gouvernement guinéen et la commission électorale

Le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Alassane Condé, et le président par intérim de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Louceny Camara, ont signé jeudi soir, un protocole d’entente définissant les attributions des deux entités dans le processus électoral, a constaté la PANA sur place. Le protocole d’entente, qui définit les modalités d’organisation des élections, reconnaît à la CENI, qui sera assistée techniquement par le gouvernement, l’organisation et la supervision de toutes les opérations électorales, notamment le recensement des électeurs, l’établissement du fichier, l’organisation du vote et la proclamation des résultats.

Pour sa part, le ministère de l’Administration du territoire élaborera le budget des élections, assurera la confection des cartes électorales et prendra en charge l’enregistrement des électeurs.

Le ministre a souligné que la CENI n’était pas l’adversaire du gouvernement qui, selon lui, est prêt financièrement pour assurer l’organisation des élections.

'Le gouvernement procédera à un recensement intégral des électeurs', a déclaré le ministre qui avait convoqué ce jeudi, les partis politiques à deux jours de réflexion sur le processus électoral, mais son invitation a été rejetée par un collectif de 18 partis d’opposition qui estime que cette rencontre n’a aucune importance.

Le président de la CENI a indiqué que le protocole d’entente est 'un passage obligé' pour la réussite du processus électoral et traduit la volonté des deux structures à travailler ensemble pour le bon déroulement des élections législatives, communales et communautaires.

La décision du gouvernement d'effectuer un recensement intégral des électeurs a provoqué une levée de boucliers au sein de la classe politique, notamment celle de l’opposition qui balaie d’un revers de main les arguments du ministre Condé qui soutient que le fichier n’est plus accessible depuis la fin de la présidentielle de novembre dernier.

Le président Alpha Condé avait supprimé l’impôt de capitation de 1.000 francs guinéens 'en vue de permettre aux paysans de s’inscrire massivement' sur les listes électorales. Le président élu avait estimé que cet impôt, mis en place par les précédents gouvernements, avait effrayé des milliers de paysans qui avaient refusé de s’inscrire.

En revanche, le responsable de la Planification de la CENI, El Hadj Boubacar Diallo, a indiqué récemment à la PANA qu'il n'était pas nécessaire de procéder à un recensement intégral, ajoutant que les élections pourraient avoir lieu avant fin 2011 si le gouvernement et les partis politiques arrivaient à accorder leurs violons.

 

 

PANA


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