Paris : fin de la conférence internationale sur la Libye nouvelle

La conférence internationale réunie à Paris par la France et la Grande-Bretagne pour engager la transition démocratique et la reconstruction en Libye à débuté ses travaux à l'Elysée, jeudi 1er septembre 2011, en présence d'une soixantaine de délégations autour du président français, du Premier ministre britannique et des deux principaux chefs du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne.

Il était environ 17h lorsque les voitures ont franchi les grilles de l'Elysée. Devant un parterre de centaines de photographes et de cameramen, les chefs de délégation se sont succédé pour monter les marches de l'Elysée.

Vers 18h, c’était la pose pour la photo de famille : au centre, Nicolas Sarkozy, à sa droite, les deux représentants du CNT, son président Moustapha Abdeljalil et son Premier ministre Mahmoud Jibril, et à sa gauche le Premier ministre britannique David Cameron, coorganisateur de cette conférence, l'émir du Qatar qui rappelons-le, a depuis le début servi d'intermédiaire entre les Occidentaux et les rebelles libyens. Et puis la chancelière allemande Angela Merkel, l'Allemagne qui elle-même s'était opposée à une intervention armée. Une douzaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont présents, dont plusieurs de pays africains, et puis le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon également présent.

Le temps est à l'unité pour une Libye nouvelle

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L'enjeu, c'est la reconstruction, la transition vers une démocratie même si les combats se poursuivent, la bataille militaire est jouée selon l'Elysée. Le temps n'est donc plus aux divisions qui ont eu lieu lors de l'intervention militaire, mais à l'unité, c'est ce que souhaite en tout cas le président français qui s'est placé en fer de lance de ce qu'il appelle désormais la Libye nouvelle.

Pour cela, il faut dégeler des fonds. Pour l'instant, c'est au compte goutte, puisqu'il faut l'aval des Nations unies et certains Etats comme la Chine bloquent certaines opérations. Le déblocage de ces fonds est donc essentiel pour la reconstruction d'urgence. Le CNT, lui, évoque le problème crucial de l'eau potable, notamment à Tripoli, la rentrée scolaire prochaine et le nombre d'établissements endommagés voire détruits, et le paiement des salaires pour éviter le chaos.

Il faut souligner que des discussions bilatérales ont eu lieu avant le début de la conférence. On sait déjà que l'Union européenne pourrait proposer des formations policières, l'ONU également pourrait être sollicitée pour des aides à la sécurité.

Ces derniers jours plusieurs pays ont reconnu le CNT comme l'autorité au pouvoir en Libye. Ce jeudi matin même la Russie qui ne l'avait pas fait jusqu'à présent l'a fait, la Chine se dit même prête à travailler avec la communauté internationale « pour jouer un rôle positif dans la nouvelle Libye », l'Algérie, la voisine de la Libye, se dit prête à reconnaître un gouvernement représentatif des Libyens. On peut supposer que chacun cherche aussi à se placer compte tenu des marchés juteux que constitue la Libye et le pétrole de son sous-sol.

A noter que l'Inde et le Brésil, membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, qui, eux aussi, avaient vivement critiqué les frappes de l'OTAN, sont représentés dans cette conférence. En revanche les grands absents qui avaient pourtant été invités sont l'Arabie Saoudite, le Nigeria et l'Afrique du Sud.

Nicolas Sarkozy, à l'issue de la conférence internationale sur la Libye
(00:52)

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